Après le colloque ayant ce même titre à la CARMF le 5 octobre voici un nouveau point de situation, avec le rappel de nos positions qui n’ont pas changé depuis notre analyse initiale du projet.
Pour la FMF l’objectif syndical est simple et clair depuis le départ : zéro pénalisation des médecins libéraux pour la retraite et dans la convention.
Avec la CARMF on sait ce qu’on a : des régimes équilibrés grâce à des projections à 40 ans.
La FMF est allée dès le 20 juillet 2018 au HCRR pour exprimer toutes ses inquiétudes sur les conséquences de la réforme sur nos retraites présentes et futures et sur le contrat conventionnel, déjà bien mis à mal depuis 2015. Depuis nous n’avons que des informations au compte goutte et des promesses « faites-nous confiance », alors que nous réclamons depuis des mois les projections actuarielles de la réforme, seules à même de pouvoir nous rassurer.
La réforme juste à laquelle nous aspirons passe d’abord par le respect des droits acquis à leur niveau à l’euro près et par le maintien du rendement des cotisations dans le futur. On la retrouve définie dans l’accord inter-syndical en huit points du 11 septembre, qui stipule notamment aussi que les réserves constituées appartiennent aux médecins et sont inaliénables, que les médecins doivent avoir leur mot à dire dans la gouvernance future, que l’action sociale de notre caisse doit être maintenue et que le contrat conventionnel ne doit pas être impacté par la réforme.
Nos craintes se vérifient malheureusement, car en particulier les perspectives sont des baisses de rendement importantes ayant pour conséquence une paupérisation à venir des médecins retraités, alors que depuis 1999 nous avons fait les sacrifices nécessaires (majorations importantes des cotisations et baisse du pouvoir d’achat de 25% pour cause principalement d’incurie gouvernementale dans la gestion du régime ASV) pour maintenir dans le futur notre niveau de retraite. Avoir une baisse du rendement futur serait payer deux fois et c’est inacceptable.
L’expérience nous rend méfiants car au niveau conventionnel les médecins du Secteur 1 ont depuis 2015 perdu plus de 25% de la valeur de l’opposabilité de leurs honoraires (à savoir 285 millions par an avec la baisse du taux de cotisation en assurance maladie et 104 millions par an du fait du mécanisme compensatoire de la hausse de la CSG) du fait de décisions extra-conventionnelles, et le niveau de ces avantages compensatoires est encore menacé par les conséquences possibles de la réforme.
La FMF ne demande que justice, qui semble pour le moins bien difficile à rendre dans la cadre de la réforme projetée à 3 PASS à enveloppe constante. La FMF n’est pas opposée à une réforme avec une solidarité nationale jusqu’à 1 PASS si celle-ci est assortie de liberté et de solidarité intra-professionnelle au-delà.
Si l’objectif syndical n’est pas atteint, chacun aura à défendre ses convictions et ses droits sur le terrain politique et dans la rue.
Docteur Olivier PETIT
En charge du dossier retraite à la Fédération des Médecins de France
Reprise des discussions sur la réforme des retraites :
Le message de la FMF
Le 16 octobre les syndicats représentatifs des professionnels de santé ont été reçus par Madame BUZYN, Ministre de la Santé et des solidarités et par Monsieur DELEVOYE, Haut commissaire à la réforme des retraites.
Pour écouter l’intervention du Docteur Olivier PETIT, en charge du dossier retraite à la FMF cliquer ci-dessous
Les liens vers les communiqués de la FMF à propos de la réforme en cours :
03/11/2018 /?p=1583
16/02/2019 /?p=1615
18/03/2019 /?p=4842
15/04/2019 /?p=4845
21/06/2019 /?p=1726
29/07/2019 /?p=1743
25/09/2019 /?p=1779
Et aussi :
08/05/2019 /?p=1683