Chers amis,
Bonjour à tous, je vous ai un peu abandonné ces dernières semaines, occupée à d’autres activités, et aussi parce qu’il y avait peu à dire, le gouvernement ayant été très occupé par le Ségur de l’hôpital. Lequel Ségur était censé réformer le système de soins en profondeur, mais n’ayant en réalité accouché que de primes ou augmentations de salaires pour les salariés hospitaliers.
Du côté libéral, quoi de neuf ?
Les médecins libéraux, essentiellement généralistes, ont reçu la mission depuis quelques mois d’endiguer la pandémie de Covid via la déclaration de nos patients positifs à la PCR, et le recensement de leurs cas-contacts. Très beau plan sur le papier. En pratique un peu plus complexe, voire incohérent comme le dit notre ami Richard Talbot. D’abord parce qu’il est ardu de se faire simplement prélever dans certaines régions, les laboratoires n’ayant pas priorisé leurs circuits pour les patients malades ou cas-contacts. Ensuite, le délai de rendu des résultats excède souvent la semaine, voire 10 jours. Les patients ont eu tout le temps d’essaimer autour d’eux leurs petits virus s’ils n’ont pas été mis en arrêt de travail initialement. Enfin, seul le premier médecin ayant été informé de la positivité d’un test peut ouvrir le dossier du patient sur le site « Contact-Covid » Ameli. Or il peut s’agir du Médecin-Conseil, et l’on a pu constater un zèle surprenant de leur part à le faire, alors qu’ils ne connaissent pas les conditions de vie des patients.
Il semble que le problème soit réglé depuis début octobre, mais n’hésitez pas à réclamer vos 55 euros de Gs+MIS pour les cas où vous auriez essayé sans succès de déclarer vos cas. Le nouveau Directeur de la CNAM, Thomas Fatôme, s’est engagé à les payer.
Côté tests, puisqu’on ne parle que de cela partout, vous commencez sans doute à n’y plus rien comprendre devant la multiplicité des prélèvements possibles. Je vous rassure, moi non plus. Heureusement, notre ami Claude Bronner (celui du Zapping), nous a tout résumé. Le « Gold-standard » reste la PCR pour détecter le virus, par prélèvement nasal ou à défaut par prélèvement salivaire. Toujours pour détecter la présence du virus, il existe maintenant des tests dits « antigéniques », aussi sur prélèvement nasal. Leur avantage est leur rapidité de résultat, mais la sensibilité (probabilité d’un résultat positif chez un malade ou porteur) est nettement moindre. Enfin, les sérologies, pour savoir si on a été malade ou porteur dans les 14 jours précédents, sont évidemment de moindre intérêt. Elles peuvent se faire par prélèvement veineux, mais il existe aussi des TROD (Tests Rapides d’Orientation Diagnostique), non remboursés. J’en profite pour vous rappeler que les sérologies ne sont remboursées que pour les contacts relativement récents (mais supérieurs à 14 jours) ou chez les soignants. L’Assurance maladie ne prend plus en charge les sérologies des patients désireux de savoir s’ils ont été contaminés ce printemps par exemple.
Il est prévu que les médecins libéraux puissent effectuer à leurs cabinets les tests antigéniques, mais les conditions restent à négocier, car ce qui actuellement proposé en terme de rémunération est inacceptable.
Bonne nouvelle, la cotation VMU en EHPAD (+ MD pour les 3 premiers patients) est prolongée jusqu’au 31 décembre 2020. De même que le paiement de vacations effectuées en EHPAD par des médecins libéraux en renfort, par demi-journées.
Et la facturation de la Téléconsultation (TCG pour les généralistes) continue d’être prise en charge à 100% par la CPAM (spécifier « exo 3 » sur votre logiciel de télétransmission) jusqu’au 31 décembre 2022. Je ne me suis pas trompée, vous avez bien lu 2022.
Je finirai, pour ceux que la vie de la FMF intéresse, par vous informer des renouvellements des Bureaux des différentes branches de notre syndicat début octobre. Plus de jeunes, plus de femmes, une nouvelle dynamique est lancée !
Je vous souhaite une bonne semaine.