Alors que notre système de santé est en crise et que nous attendons depuis des années des mesures fortes, c’est par ces mots que Madame Morel nous a présenté le contenu du règlement arbitral hier.
Si nous la remercions pour son écoute et cette analyse, c’est sans surprise que nous découvrons un contenu terriblement insuffisant pour faire face aux enjeux actuels d’accès aux soins de la population, et très loin de nous permettre de tenir les promesses du gouvernement.
Les mesures contraignantes et coercitives du contrat d’engagement territorial ont judicieusement été écartées, mais le choc d’attractivité attendu et nécessaire n’est pas au rendez-vous :
● Aucune mesure favorisant l’installation des jeunes médecins ;
● Une revalorisation de la consultation de 1,50€, soit 50% de moins que l’inflation depuis 2016 ;
● Une absence de valorisation des consultations complexes en constante augmentation.
Alors que l’hôpital public faisant face à une crise sans précédent se délite, l’enveloppe budgétaire pour la médecine de ville, clé de voûte des soins primaires, reste toujours insuffisante. Pilier essentiel des soins de premier et de second recours, son effondrement signerait celui de l’ensemble du système de santé. Nous refusons cette conséquence dramatique pour nos patients.
Nous appelons donc à une réouverture urgente des négociations avant l’été. Celles-ci devront passer par une véritable écoute du terrain et la construction commune d’une convention à la hauteur des enjeux. Confiance, moyens et attractivité doivent en être les maîtres mots.
Pour notre système de santé, pour nos patients, une négociation sincère et ambitieuse doit reprendre au plus vite entre l’Assurance Maladie et les organisations syndicales.