L’avenant 9 a été rejeté à l’unanimité par la FMF lors de son AG.
C’est l’article sur le SAS (service d’accès aux soins) qui a été rejeté dans cet avenant fourre-tout :
Tout d’abord, c’est une mise en musique conventionnelle d’une expérimentation qui n’a même pas débutée dans certains territoires expérimentaux !
Ensuite, la place des spécialistes libéraux dans le SAS est systématiquement occultée, alors qu’ils assurent quotidiennement des soins non programmés (avis rapides à la demande d’un correspondant notamment) et participent à l’optimisation des prises en charge.
Quant à l’agenda partagé, il pose de nombreux problèmes d’application alors que des solutions alternatives fonctionnent déjà tout en répondant aux attentes du dispositif.
La Caisse est partie avec l’idée que toutes les consultations vues en urgences sont faciles ; or cette prise en charge peut vite faire basculer tout l’agenda d’un praticien. Le manque de visibilité pour les médecins et le système de créneaux proposé s’imposent au détriment de leur patientèle et peuvent s’avérer contre-productifs.
L’agilité libérale permettrait pourtant de répondre à la demande de soins non programmés, mais encore faut-il lui donner la possibilité et les moyens de le faire.
Le système de rémunération est compliqué et clairement pas à la hauteur, tant sur les montants que sur le mode de calcul et de règlement différé.
Nous réclamons depuis des mois l’application du MRT (15€) pour tous les soins non programmés pour tous les médecins. Cette rémunération est moindre que celle de toutes consultations aux urgences. On ne peut qu’être outrés de constater que le transfert de consultations non faites aux urgences vers la ville soit rémunéré plus du double du montant de la consultation elle-même !
Refuser une consultation paie plus que de la faire.
Un peu de bon sens ne nuirait pas : accepter cette cotation MRT (15 €) serait du gagnant- gagnant pour la ville et pour l’hôpital et engendrerait une économie substantielle pour l’assurance maladie.