Un médecin agressé, est-ce grave ?

La FMF souhaite tout d’abord un bon rétablissement à notre confrère Dr Oulmekki, médecin libéral installé en Seine St Denis, violemment agressé dans son cabinet en novembre 2024. 

Mais elle s’étonne de la clémence accordée par un juge à son agresseur.

En effet, prononcer 3 semaines de Travaux d’Intérêt Général et 2 000 euros d’amende dans le cadre de violences volontaires ayant entraîné une fracture ouverte du nez, 6 semaines de perte de revenus et un psycho-traumatisme à vie, semble inadapté.

Le législateur a pourtant prévu dans le code pénal que les « violences aggravées », dirigées notamment contre des médecins (jusqu’à 8 jours d’ITT) peuvent justifier de peines aggravées, jusqu’à 3 ans de prison et 45 000€ d’amende.

Nous ignorons la nature des éventuelles circonstances atténuantes qui ont pu amener à atténuer à ce point la peine, mais nous nous interrogeons : cette sanction est-elle de nature à dissuader cet agresseur, ou tout autre, de réitérer et d’agresser un professionnel de santé, dès lors qu’il aura attendu un peu « trop » longtemps ou qu’il n’aura pas obtenu l’arrêt de travail désiré ? 

La FMF estime que cette décision est un très mauvais signe envoyé à la population. Les médecins ont choisi de prendre soin des patients, et leur consacrent énormément de temps, d’énergie, et d’empathie. Le seul message à envoyer est simple : Respectez-les !