Dans la gestion de la « pandémie » de coronavirus CoVid-19 les autorités ne sont pas en manque d’application forcenée du principe de précaution et d’envois multiples de procédures validées (et alambiquées) en cas de suspicion d’UN cas de maladie.
Mais pour les appliquer, qui reste-t-il ? les libéraux sont en première ligne en pratique, même si le livret de prise en prise en charge officiel ne les cite que brièvement à la page 28.
Et pourtant dans les deux « foyers » recensés à ce jour en France, ils ont fait tout le travail, quitte à se mettre en danger eux-mêmes !
Dans le cas des Hauts-de -Seine, le médecin a été sollicité par le 15 pour aller voir en visite un ressortissant chinois à son hôtel (en totale contradiction donc avec la procédure) et a été lui-même contaminé… par le traducteur.
Le diagnostic n’a été fait qu’à postériori par l’intermédiaire d’une alerte venant de Taïwan !
Dans le cas de la Haute-Savoie on a vu une organisation exemplaire des libéraux. L’ARS AuRA a sollicité l’URPS, qui a averti le médecin de garde du secteur, qui a sollicité à son tour les médecins alentour qui ont libéré quasi-immédiatement 60 créneaux de consultations pour manager les cas contact et faire les prélèvements nécessaires.
Dans les deux cas les libéraux ont été en première ligne ; ils ont pourtant été à peine cités lors de la réunion de crise du Ministère de la Santé du 18/02/2020.
Et qui se soucie des risques qu’ils courent ? Il n’y a pas de masques de protection FFP2 disponibles chez les distributeurs, pas de lunettes de protection dans les cabinets, pas de blouses jetables. La réponse du Ministère : « utilisez les reliquats des dotations de la grippe H1N1 de 2009 » ! (ils ont tous dépassé la date de péremption mais on ignorera pudiquement ce « détail » gênant).
Un médecin a été contaminé ; ses jours ne sont pas en danger, mais qui indemnisera sa période de quarantaine pendant laquelle il lui est interdit de travailler ?
Il est prévu pour les salariés une indemnisation des arrêts de travail dus au Covid-19 sans délai de carence. Cette mesure sera-t-elle étendue aux libéraux (qui bénéficient rappelons-le d’un magnifique délai de carence de QUATRE-VINGT-DIX jours !)
Et enfin, le principe de prévention justifie-t-il une telle débauche d’énergie et de procédures, pour un virus qui somme toute a la même virulence, la même contagiosité et la même mortalité que la grippe saisonnière pour laquelle on ne déclenche pas le Plan Blanc … on se croirait revenu en 2009-2010 au bon temps des vaccinodromes.