C’est tombé au Journal officiel le 31/03/22 : la tarification des tests antigéniques baisse au 1er avril (et ce n’est pas un poisson) de C1,7 à C1,5 (soit 34,50 €). Une nouvelle baisse après C2 puis C1,7.
Et la majoration MIS pour les cas positifs avec recherche des cas contacts et renseignement du téléservice ContactCovid est supprimé.
Mais ne nous plaignons, pas, la réalisation de tests nasaux chez les moins de 12 ans reste à C1,36.
Sans concertation.
Sans communication.
Sans prévenir personne.
« Z’avez qu’à lire le Journal Officiel, nul n’est censé ignorer la loi ».
C’est une fois de plus l’expression du mépris le plus total qu’ont le gouvernement et la CNAM pour les libéraux (les autres professionnels de santé qui font des tests étant logés exactement à la même enseigne).
Avec quand même ces deux phrases magnifiques que je vous laisse savourer :
Considérant que l’évolution de la situation épidémique sur le territoire national avec le maintien d’un fort taux d’incidence a conduit à un nombre cumulé de tests antigéniques remboursés très significatifs ; qu’il convient d’ajuster les paramètres de valorisation associés pour les tests faisant l’objet d’un remboursement ;
Considérant que l’utilisation des autotests dans la population est devenue courante ; qu’il convient de ramener l’indemnité versée au pharmacien pour la dispensation d’autotest pris en charge par l’assurance maladie à son niveau initial ;
Ou autrement dit : « vous coûtez trop cher, on va corriger ça ».
Le « quoi qu’il en coûte » est bien fini.
Mais c’est normal, en cassant le thermomètre, on supprime la fièvre, donc la maladie, donc la pandémie ! Alors pourquoi s’en priver ?
Peut-être parce que le virus, lui, se moque des politiques et que l’incidence ne cesse d’augmenter au moment même où la baisse des tarifs des tests antigéniques est actée.