Les deux syndicats s’élèvent contre certaines mutuelles comme Allianz, MAAF-MMA, IPECA et MGP (mutuelle de la police) qui, via une société filiale SANTECLAIR, créent actuellement des réseaux fermés d’ostéopathes exclusivement non professionnels de santé. Les critères de sélection favorisent certaines écoles d’ostéopathie et certains diplômes privés. Le spécimen de leur partenariat prévoit que les ostéopathes non professionnels de santé pratiqueront des actes réservés au corps médical, alors qu’ils n’ont aucun titre pour le faire. La FMF MEP et le SNMO s’élèvent contre la plateforme CARTE BLANCHE filiale de SWISS LIFE, qui crée un réseau avec un syndicat d’ostéopathes non professionnel de santé en écrivant à ses adhérents qu’ils sont professionnels de santé … Non seulement, cela bafoue les lois républicaines d’égalité, créant une concurrence déloyale et une discrimination entre ostéopathes mais cela semble faciliter voire encourager la réalisation d’actes illégaux et entretient une confusion qui peut être lourde de conséquences pour les adhérents en écrivant que des ostéopathes non professionnels de santé sont des professionnels de santé. La FMF UMEP et le SNMO s’insurgent contre le remboursement, par de très nombreuses complémentaires de santé dont celles citées ci-dessus, de soins effectués par des acteurs qui ne sont pas professionnels de santé, dans des conditions qui ne respectent pas la loi et mettent en danger nos concitoyens. Les titres d’ostéopathe et de chiropraxie sont réglementés et partagés par des professionnels de santé et des non professionnels de santé avec des champs de compétence différents. La prise en charge manipulative de nourrissons de moins de six mois et les manipulations des cervicales sont formellement interdites sans certificat médical lorsque l’ostéopathe qui les pratique n’est pas médecin. Des actes comme les touchers pelviens ou les manipulations gynéco-obstétricales sont interdits pour les ostéopathes non professionnels de santé et les professionnels de santé non habilités à le faire. Pour les chiropraticiens non médecins, les restrictions sont les mêmes sauf en ce qui concerne les manipulations cervicales. Ces complémentaires de santé n’exigent pas la production de certificat médical obligatoire pour prendre en charge par des non médecins certains actes d’ostéopathie et de chiropraxie. Ils risquent ainsi « sans le savoir » de rembourser des actes illégaux. La FMF UMEP et le SNMO demandent que l’Etat exige des complémentaires de santé qu’elles s’engagent dans une démarche qualité afin que la loi soit respectée. La FMF UMEP et le SNMO s’étonnent , à l’heure où les remboursements des soins médicaux semblent poser des problèmes financiers aux complémentaires de santé, que paradoxalement les remboursements d’actes illégaux pratiqués par des non professionnels de santé n’en posent pas.