Depuis toujours, les médecins vaccinent contre la grippe, le tétanos, la rougeole et le rubéole, l’hépatite, le papillomavirus …, rarement en consultation dédiée, habituellement en accompagnement d’une consultation.
Et ils le font gratuitement, ce qui n’est évidemment pas logique.
Pour la vaccination contre le coronavirus, les exigence de logistique, de manipulation, de déclaration et traçabilité, de surveillance post-vaccinale le rendent tout bonnement inacceptable.
C’est pourtant simple :
Tout le monde peut vacciner, et il y a un boulot monstre, largement de quoi occuper tous ceux qui veulent le faire.
Tout patient qui veut être vacciné par son médecin, en raison de la relation souvent privilégiée que nous nouons, en particulier avec les plus fragiles, doit pouvoir l’être.
Et l’organisation qui privilégie avant tout les (méga)-centres n’est pas la plus efficiente :
- soit les médecins libéraux sacrifient des demi-journées ou des journées de consultations, et ce sont autant de suivis ou d’urgences qui sont sacrifiés. L’impact au final sera aussi violent que les déprogrammations massives dans les structures de soins.
- soit ils prennent sur leurs repos pour aller vacciner en centre, et ils vont rapidement s’épuiser à la tâche. Nous sommes partis pour un marathon de plusieurs mois, pas pour un sprint de 15 jours.
La vaccination « au fil de l’eau » évite ces écueils, et favorise le suivi des patients sans impacter la vaccination. De plus, ce sont plutôt les patients fragiles qui viennent au cabinet, donc les prioritaires.
Que proposons-nous :
Les médecins libéraux doivent être approvisionnés en vaccins en priorité (en adaptant la fourniture des vaccins à leur demande dans la limite des stocks bien sûr) et doivent pouvoir bénéficier de tous les vaccins disponibles qu’ils s’estiment capables de gérer (les écueils techniques sont des prétextes).
Si les médecins organisent à leur cabinet des séances de vaccination, ils utilisent bien sûr les nomenclatures prévues VAC ou INJ.
Mais s’ils vaccinent au cours de la consultation, ils doivent pouvoir coter GS + INJ, pour valoriser toutes les contraintes supplémentaires de cette vaccination. Le coût n’étant même pas supérieur à celui qui résulte de la gestion d’une infrastructure lourde type centre de vaccination.
Et si c’est fait en visite chez des patients : VG+MD+MU+INJ. A comparer de même au coût d’une vaccination en centre auquel il faut rajouter le prix d’un transport aller-retour vers le centre.
Et bien sûr la rémunération forfaitaire de 5,40 € de déclaration VaccinationCovid reste acquise dans tous les cas.
Etre vacciné par son médecin, c’est un droit !