Chers amis, voici les dernières nouvelles de l’année 2016.
- Je vous avais dit dans le précédent Point Hebdo de commencer à vous déclarer comme Médecin Traitant (MT) pour vos patients de moins de 16 ans. D’une part parce que le forfait annuel de 5 ou 6 euros par enfant selon l’âge (42 pour les enfants en ALD) se calculera sur la patientèle au 31/12/2017. D’autre part parce que se négocie en ce moment la Rémunération sur Objectifs de Santé Publique (ROSP) pédiatrique, réservée aux médecins traitants des enfants, donc en pratique les pédiatres et les généralistes. Le projet initial prévoyait une moyenne de 2100 euros par médecin, alors que la ROSP adulte verse 6400 euros aux généralistes. La FMF, trouvant cet avenant inacceptable, est repartie au créneau et a négocié une amélioration des items, et surtout une valorisation de deux actes réservés aux pédiatres : la Consultation de Sortie de Maternité (CSM) qui passe à 46 euros, avec élargissement à tous les enfants, et un forfait de 80 euros pour intervention en urgence néo-natale. La FMF regrette de ne pas y trouver d’item sur la coordination, mais elle rappelle que la majoration de 15 euros pour tout spécialiste qui reçoit un patient en moins de 48H, à la demande du MT, s’applique aussi aux pédiatres (au 1er janvier 2018).
- La fin de l’année, c’est aussi le temps de la déclaration des indicateurs de la ROSP pour les généralistes, les cardiologues et les gastro-entérologues, qui ne l’ont pas refusée. Il faut aller sur son Espace Pro Améli, en bas à gauche, la rubrique « pratiques » puis « ROSP ». La FMF rappelle son désaccord sur le principe de la ROSP, qui induit des conflits d’intérêt, mais ne peut inciter les médecins à refuser une prime pas tout-à-fait négligeable : 6400 euros pour les généralistes, 2400 pour les cardios, 2200 pour les gastros (mais seulement 1200 pour l’ensemble des spécialistes).
- Si vous voulez garder néanmoins votre indépendance, vous avez jusqu’au 22 janvier 2017 pour refuser par courrier recommandé à votre CPAM le paiement de cette ROSP. Mais attention, ce choix sera irréversible pendant les 5 ans que va durer la convention. Et si vous voulez rester totalement libres, vous pouvez refuser à tout moment votre conventionnement. Avec, fait nouveau, la possibilité de vous reconventionner quand vous le souhaitez, dans votre secteur d’origine (S1 ou S2).
- Mais même si vous acceptez, et la Convention, et la ROSP, préparez-vous à la rébellion ! C’est en effet au 1er janvier 2017 que l’obligation de tiers-payant est censé s’appliquer pour les patients en ALD et en maternité. Or même si le tiers-payant est plus facile pour ces patients, car ne concerne que l’Assurance Maladie, il vous faudra vérifier la validité des droits ouverts, s’assurer du paiement, et faire les réclamations le cas échéant. C’est dès maintenant qu’il faut résister en refusant ce carcan que l’on veut nous imposer pour mieux nous soumettre. Les mois à venir seront un test pour le gouvernement et les Caisses, pour juger de la docilité des médecins. Les syndicats sont unanimes (sauf un) : ne mettez pas le doigt dans l’engrenage et refusez le tiers-payant systématique. La FMF vous a préparé des affiches pour en avertir vos patients dès la salle d’attente.
- En attendant, ne boudez pas les petits avantages de la nouvelle Convention. En cette période de vacances, les généralistes vont sans doute recevoir des patients « éloignés du domicile habituel ». Sachez que, sous condition d’un bref courrier de retour au médecin traitant, vous avez le droit de coter la majoration MCG de 3 euros. Bon, ça ne va pas vous faire un magnifique cadeau de Noël, mais il n’y a aucune raison de laisser cela à la Caisse.
- Et je terminerai par un appel à participer à une étude intéressante du Département de Médecine Générale de Bordeaux, soutenue par le Réseau Sentinelles, l’étude SAGA, sur la déprescription des statines chez les patients de plus de 75 ans en prévention primaire. Si vous êtes un généraliste intéressé, vous pouvez consulter le synopsis et vous inscrire directement.
Mise en ligne MN