Chers amis,
Pas beaucoup d’informations en ce moment, car nous nous trouvons en période transitoire. L’Assemblée Nationale vient de voter la Loi de Finances de la Sécurité Sociale (LFSS), qui est donc partie au Sénat. Les tractations se font en coulisse, mais rien d’officiel. Et les Commissions Paritaires, Assurance Maladie/médecins, se mettent en place, pour débuter en janvier les négociations sur l’évolution de la Convention.
Profitez de cette petite pause pour découvrir les points essentiels de notre nouvelle Convention, synthétisés par notre dynamique Ivane Audo. Les optimistes diront qu’il y a tout de même du progrès dans la reconnaissance de notre activité (Cs complexes, valorisation des soins non programmés pour les chirurgiens et les spécialistes, extension du forfait médecin traitant aux enfants). Les autres rétorqueront que tout ceci est bien complexe … Je vous remets également le lien vers l’exposé sur la nouvelle version ROSP (Rémunération sur Objectifs de Santé Publique) de notre ami Richard Talbot.
Heureusement, certains se chargent de nous réveiller. Telle la Directrice de la CPAM d’Ille et Vilaine, qui, non contente d’attaquer les praticiens appliquant dès maintenant la CS à 25 euros, a essayé de faire mettre la pression par la Maire de Romillé. Peine perdue ! Entre déplaire à la CPAM et se mettre à dos tous les médecins de la commune, la Maire a vite choisi. Elle est venue elle-même participer à la conférence de presse organisée par les médecins locaux mercredi 16 novembre. Certains leaders syndicaux, comme notre Président FMF Jean-Paul Hamon, se sont également déplacés. Même si la FMF répète encore et toujours que demander 2 euros supplémentaires n’est pas à la hauteur de nos compétences, et qu’elle appelle plutôt à pratiquer largement le DE, qui est légal et correspond mieux à la diversité de nos consultations.
Mais tout cela n’est rien à côté de ce qui se trame, qui apparaît au grand jour dans le rapport de 60 pages de la HAD (Hospitalisation A Domicile), analysé par notre ami Richard Talbot. Nous avions naïvement cru que le fameux « virage ambulatoire », dont se gargarise notre chère Ministre MariSol Touraine depuis deux ans, concernerait les médecins libéraux. Eh bien pas du tout ! Cela veut juste dire que l’hôpital doit s’étendre en ville, au tarif hospitalier, évidemment. Entre 300 euros le tarif moyen journalier pour la HAD, et les 150 euros qui seraient nécessaires aux libéraux pour effectuer le même travail sur des soins pas si complexes que cela, notre gouvernement choisit évidemment le plus cher. Juste parce qu’il a été décidé de doubler le nombre de lits de HAD avant 2018, mais qu’il n’y a manifestement pas de besoin. Qu’à cela ne tienne, les organismes HAD vont devenir Plates-formes Territoriales d’Appui (PTA), pour coordonner les acteurs de terrain. Ils vont travailler avec des partenaires (p.17) : hôpitaux et établissements médico-sociaux. Bon, les médecins ne sont pas des partenaires. Et avec les libéraux (p.21) : les infirmiers surtout, et « les autres libéraux » : kinés et pharmaciens. Ah ?? Pas de médecins ? La médecine ambulatoire sans médecin traitant, c’est nouveau, c’est HAD.
Il faut dire que la voie est libre, tellement les libéraux peinent à s’entendre. Nous constatons par exemple que le très pénible et humiliant « non substituable » écrit à la main est soutenu, non seulement par les Caisses, mais aussi par un important syndicat de pharmaciens l’USPO. Alors que nous devrions travailler ensemble, comme le demande notre ami Stéphane Pertuet, pour organiser au mieux notre complémentarité.
Et pour finir, n’oubliez pas de payer votre CFE avant le 15 décembre, en allant directement sur le site des impôts, car vous ne recevrez plus votre avis d’imposition. Petit mode d’emploi par notre incontournable Richard Talbot, qui nous explique aussi que dans certains cas, on peut plafonner sa CFE.
Je vous souhaite une belle semaine.