Le 27 juin 2019, les organisations syndicales de salariés et d’employeurs signataires de la convention collective du personnel des cabinets médicaux (CSMF, FMF, MG France, SML, CFTC, CGT, FO et l’UNSA) ont signé l’avenant n°76 relatif à la classification et aux salaires des salariés de la branche.
Les médecins employeurs devront mettre en œuvre cet avenant au plus tard le 1er juillet 2020.
Cet avenant prend en compte les nouveaux métiers à l’intérieur des cabinets médicaux et en particuliers les assistants médicaux et les coordinateurs de projets qu’on peut retrouver dans les MSP (Maisons de Santé Pluridisciplinaires) et les CPTS (Communautés Professionnelles Territoriales de Santé), et remet à plat la grille des salaires minimaux, en partant d’un classement de 4 critères notés de 1 à 4, soit un classement catégoriel de 4 à 16 (13 catégories). Le salaire déterminé par la classification ne pourra pas être inférieur au salaire précédent, hors primes et gratifications.
Les critères de classements sont :
- la formation et les acquis de l’expérience ;
- la complexité ;
- l’autonomie ;
- la dimension relationnelle.
16 emplois-repère ont été définis, avec pour chacun d’eux le positionnement dans la grille de classification.
Un assistant médical aura donc un positionnement de 5 à 9 (soit de 1642 à 1943 euros bruts par mois pour un temps plein, donc de 25600 à 30300 € charges comprises sur un an, hors ancienneté. Pour mémoire, la compensation promise au titre de l’avenant 7 est de 36000 € la première année, 27000 € la seconde, puis 21000 € maximum par an).
Un coordinateur de projet aura un positionnement de 11 à 15 (soit de 2169 à 3479 € bruts par mois, donc de 34000 à 54300 € par an charges comprises). Le budget de fonctionnement des CPTS prévu par l’ACI est de 50000 à 90000 € annuels en fonction de la taille … et les grosses CPTS auront probablement besoin de plus d’un coordinateur, le travail promettant d’être particulièrement complexe.
Notons que pour ces deux métiers, la complexité, le relationnel et l’autonomie devraient probablement tirer les classifications vers le haut de l’intervalle … et donc les salaires aussi.
Particulièrement utile sur le site de la Convention Collective Nationale des personnels de cabinets médicaux, on trouve un outil de détermination du classement catégoriel et donc du salaire minimum qui va avec. Servez-vous en !