Les pépites du Dr Villeneuve

Nous avons à UG la chance d’avoir en la personne de Frédéric VILLENEUVE  un président hyperactif, curieux, et très doué pour explorer les documents. Ce qui lui permet de faire des découvertes que nous avons décidé de vous faire partager.

Revenez régulièrement voir les nouvelles pépites qu’il nous livre.

Soyez curieux, dépliez le petit chevron en bout de ligne pour découvrir les articles

Selon ce document adressé début janvier 2024 par les CPAM aux médecins, il est rappelé que les analogues du GLP1:

❌ Ne sont pas remboursés en monothérapie

✅ Sont remboursés en bithérapie ou trithérapie, mais si, et seulement si, associés à la Metformine (ou éventuellement avec un sulfamide pour 2 d’entre eux mais ce sont des médicaments en net recul)

Or, 15% des patients sont intolérants à la Metformine selon la Société Francophone du Diabète « Prise de position de la SFD sur les stratégies d’utilisation des traitements antihyperglycémiants dans le diabète de type 2 – 2023″

Les patients intolérants à la Metformine auront-ils la double peine de ne pas voir leur traitement par analogues du GLP1 de remboursés?

Dans le volet « efficience des prescriptions » de la ROSP 2023 des médecins généralistes l’objectif cible de prescription de la Metformine dans le diabète de type 2 est ≥ 90 %.


La Société Francophone du Diabète nous rappelle pourtant dans « Prise de position de la SFD sur les stratégies d’utilisation des traitements antihyperglycémiants dans le diabète de type 2 – 2023 » que l’intolérance à la METFORMINE est de 15%…….

Débunkage de cette figure sur la prescription des analogues du GLP1 envoyée début janvier 2024 à tous les médecins généralistes de France

Dans son avis du 21 juillet 2021 la Commission de la Transparence a réévalué les analogues du GLP-1 ayant l’indication dans le traitement du diabète de type 2.

Elle a déterminé que la Population cible des patients a traiter par des analogues du GLP-1 serait d’environ 213 000 patients en 2021, 2022 etc….(flèche verte sur la figure).

Dans le commentaire de la figure l’Assurance Maladie indique que « La population traitée à fin décembre 2022 est 3 fois plus importante que la « population cible » avec des courbes divergentes laissant à penser que les médecins sont très déviants dans leurs prescriptions.

Or selon les chiffres de Assurance Maladie

➡ En 2008, il y avait 1 640 720 patients en ALD 8 pour diabète
➡ En 2021, on comptait 3 191 300 patients en ALD 8 pour diabète
➡ et en 2022, 3 293 020 patients en ALD 8 pour diabète
➡ Soit une augmentation de 100.71 % en 14 ans, c’est à dire en moyenne, une augmentation de 7,19% par an

De plus, à l’horizon 2050, 1,3 milliard de personnes souffriront de diabète dans le monde contre 529 millions en 2021, soit une augmentation de 146% en 29 ans selon une projection du Lancet de juin 2023

Il est tout de même très étonnant que dans son calcul de la Population Cible à traiter par les analogues du GLP1 la Commission de la Transparence oublie totalement de tenir compte de ce paramètre fondamental qui est l’augmentation importante de la prévalence des patients diabétiques.

La prescription des analogues du GLP1 a concerné 625 898 patients en 2022 et 697 491 patients en 2023 soit un taux d’ évolution de 11.44 %, qui est un chiffre tout à fait cohérent avec ce qui était attendu au vu de la balance bénéfices-risques favorable de cette classe de médicament et de l’augmentation de l’ordre de 7,19% du nombre de patients diabétiques tous les ans

D’ailleurs sur son site, en date du 21/11/2023, l’ANSM déclare:  » A ce stade, les données de ventes suivies par l’ANSM augmentent de façon progressive depuis la commercialisation d’Ozempic en avril 2019, ce qui est cohérent avec la progression des ventes habituellement observée à la suite de l’arrivée sur le marché d’un nouveau médicament »

NB: Il est cependant important de préciser que cette classe de médicament doit être prescrite UNIQUEMENT dans le diabète de type 2 conformément à son autorisation de mise sur le marché (AMM) et en aucun cas à visée amaigrissante

Les téléconsultations font l’objet de nombreux débats lors des négociations conventionnelles saison 2 avec Assurance Maladie.

L’article intitulé « Virtual Visits With Own Family Physician vs Outside Family Physician and Emergency Department Use » publié le 27 décembre présente une étude sur l’impact des consultations médicales virtuelles (téléconsultations) sur les visites ultérieures aux urgences.

L’étude, réalisée en Ontario, Canada, a comparé les visites aux urgences après une téléconsultation avec son propre médecin traitant (MT) et un médecin externe (non MT)

Les patients ayant téléconsulté un médecin non MT avaient un risque 66 % plus élevé de se rendre dans un service d’urgence dans les 7 jours suivants.

L’étude ne précise à aucun moment si les téléconsultations se sont déroulées dans des structures de type gare SNCF….. 😉

Il sera intéressant de noter si les propositions lors de la multilatérale du 25 janvier 2024 de Thomas Fatôme, Marguerite Cazeneuve et Mickael BENZAQUI sur les téléconsultations tiendront compte que les soins virtuels sont plus efficaces au sein d’une relation clinique existante.

Quand je reçois un courrier de la MGEN j’ai toujours ce sentiment indescriptible que je vais passer un bon moment et j’avoue que je suis rarement déçu.

Il y a un environ 1 mois Marguerite Cazeneuve annonçait que Assurance Maladie créait la Mission nationale pour la Transition écologique du système de santé et la santé environnementale.

La MGEN s’illustre depuis de longues années avec une absence totale de téléservices (déclaration médecin traitant, demande d’ALD, prescription médicale de transports, etc etc) pour simplifier le quotidien des médecins et des patients et diminuer son impact écologique

En 2024, pour s’inscrire pleinement dans Mission nationale pour la Transition écologique du système de santé, la MGEN a pris une décision assez inattendue ……d’un retour vers le moyen âge.

Je veux parler d’une opération assez inédite de REMATERIALISATION avec le lancement en parallèle de la carte vitale d’une carte PAPIER de complémentaire santé MGEN.

Cette fonction était auparavant intégrée au sein de la carte vitale des adhérents MGEN.

Une révolution technologique made by MGEN

Agir pour le Coeur des Femmes est une impérative nécessité mais n’oublions pas d’Agir pour la santé des femmes et des hommes.

L’espérance de vie sans incapacité correspond au nombre d’années que peut espérer vivre une personne sans être limitée par un problème de santé dans ses activités quotidiennes.

En 2022, une femme de 65 ans peut espérer vivre encore:
✅ 11,8 ans sans incapacité
✅ 18,3 ans sans incapacité forte,

En 2022, un homme de 65 ans peut espérer vivre encore:
✅ 10,2 ans sans incapacité
✅ 15,5 ans sans incapacité forte.

Depuis 2008, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a augmenté:
✅ 1 an et 9 mois pour les femmes
✅ 1 an et 6 mois pour les hommes

L’espérance de vie sans incapacité à la naissance, qui tient compte de la survenue éventuelle d’incapacités tout au long de la vie, a également augmenté entre 2008 et 2022 de:
✅ 9 mois pour les femmes et s’établit à 65,3 ans
✅ 1 an et 1 mois pour les hommes et s’établit à 63,8 ans

En France, en 2021, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans est supérieure à la moyenne européenne :
✅ de 2 ans et 8 mois pour les femmes
✅ 1 an et 10 mois pour les hommes

✅ En 2022, le recul du nombre de lits en état d’accueillir des patients s’accentue et atteint -1,8 %

✅ Depuis fin 2013, la baisse cumulée atteint 39 000 lits d’hospitalisation complète (-9,4 % en neuf ans).

✅ Comme en 2020 et en 2021, le nombre de lits recule plus rapidement qu’avant la crise sanitaire (-0,9 % par an en moyenne sur la période 2013-2019)

✅ Mais la baisse du nombre de lits observée en 2022 est aussi plus importante que celles observées durant les deux premières années de la crise sanitaire (-1,3 % en 2020, puis -1,4 % en 2021)

Thalassa Sea & Spa, leader de la thalasso et du « bien-être », est une enseigne du groupe Accor.

Dans une période où l’accès aux soins est un défi majeur pour des millions de Français, la société Thalassa Sea & Spa exige des certificats médicaux de moins d’un mois pour certains de ses séjours.

Nous sommes dans une ère où le temps médical est devenu rare et précieux. Les médecins travaillent sans relâche pour répondre aux besoins pressants de la population.

En exigeant des hashtagCertificatsAbsurdes pour des séjours de bien-être, Thalassa Sea & Spa non seulement alourdit le fardeau des patients qui cherchent à accéder à des soins urgents, mais elle sollicite également de manière inappropriée et grappille les ressources médicales déjà limitées.

Il est impératif que Thalassa Sea & Spa reconsidère cette politique. Elle doit aligner ses pratiques sur les réalités actuelles de notre système de santé et montrer de la compréhension et de la flexibilité envers ses clients.

Je fais appel à la communauté pour sensibiliser et encourager Thalassa Sea & Spa à apporter les changements nécessaires pour le bien de tous.

Merci de votre attention et de votre soutien.

Lors de la seconde rencontre multilatérale qui s’est tenue le 21 décembre 2023 entre les syndicats de médecins et l’Assurance Maladie, Marguerite Cazeneuve a rappelé que la situation concernant l’accès aux soins allait continuer à s’aggraver pendant les 5 prochaines années.

En parallèle, les demandes de certificats, comme celle-ci, plus absurdes les unes que les autres continuent à affluer

Je m’étonne de l’absence de réaction forte des pouvoirs publics sur cette problématique qui serait un facteur important d’épargne de temps médical

En attendant je vous propose un certificat collectif:
Je soussigné, Docteur Frédéric VILLENEUVE, certifie que votre état de santé à tous nécessite une « alimentation équilibrée en favorisant les légumes et les apports en protéines et en limitant les aliments gras et sucrés »

A quelques jours des fêtes de fin d’année ce certificat est effectivement totalement absurde