Voici les paroles de M. Valletoux
« Sur la question que pose Marie-Christine Renaud dans le chat sur le paradoxe qu’il pourrait y avoir effectivement à se satisfaire de voir l’hôpital prendre en charge, être la colonne vertébrale de la vaccination alors même qu’il est saturé par ailleurs. C’est à la fois un paradoxe et ça ne l’est pas. L’hôpital assure une mission de service public, on l’oublie trop et la mission de service public, l’hôpital l’assure aussi au-delà de ses quatre murs, la logique de territoire que l’on défend dans cette maison depuis des années, la logique de coopération que l’on défend depuis des années, la logique d’amener la médecine libérale à mieux comprendre les enjeux d’intérêt général d’un territoire que l’on défend aussi depuis des année… tout cela trouve effectivement sa concrétisation dans ce rôle pivot que l’on voit des hôpitaux qui rendent possible la campagne de vaccination.
Mais je l’ai dit notamment début janvier, la campagne de vaccination et notamment son accélération et notamment à travers le fonctionnement de ces 900 et quelques centres dans les collectivités ça ne marchera que s’il y a une forte mobilisation de la médecine de ville. Cette mobilisation elle commence. Et évidemment, dans le temps, dans les prochains mois, il va falloir que cette mobilisation de la médecine de ville permette de totalement faire tourner ces centres de vaccination et que l’hôpital revienne à sa mission première qui est le soin plus que la vaccination d’une population générale et de millions et millions de Français. Mais force est de constater que cette mobilisation de la médecine de ville elle ne fait que… voilà quoi… que s’organiser progressivement, que monter progressivement. On n’est pas encore à la pleine mobilisation qui permettrait à ces centres de fonctionner par eux-mêmes.
Et n’oubliez pas aussi qu’il y a un circuit spécial de vaccination qui quand même réserve l’essentiel des doses à la médecine de ville et que ce circuit existe et il permet d’ores et déjà, notamment dans les Ehpad privés mais dans d’autres structures aussi, aux médecins de ville d’être acteurs de la campagne de vaccination indépendamment du rôle qu’ils peuvent prendre dans les centres de vaccination.
Mais concrètement si j’en crois à la fois mon expérience personnelle et ce que j’échange depuis 48 heures avec beaucoup de maires sur des groupes Whatsapp et de ce que je vois dans beaucoup de ville, bon bah la médecine de ville se met en route, je vais pas dire lentement, mais forcément à un rythme qui ne peut pas encore faire qu’elle est totalement opérationnelle. »