« Cette dernière mesure traduit ce qu’il conviendrait d’appeler un plafonnement de l’intelligence et du bon sens général.
J’entends et je reçois les arguments mis en avant pour justifier ces mesures : l’accès à la santé, le droit à la santé pour tous, la justice sociale etc…
Comment ne pas y être sensible ? Et surtout, comment oser ici, sans être taxé de tous les maux, dire que le plafonnement des dépassements d’honoraires des médecins est une fausse réponse à un vrai problème.
En effet, l’égalité vue par le conseil national de l’ordre des médecins et la ministre de la santé s’appelle un nivellement par le bas, et à force de regarder les plafonds, on finit par tomber à la renverse et se cogner la tête sur les planchers de la démagogie.
Ainsi, par le jeu du plafonnement des honoraires, mais plus encore par la fermeture du secteur 2, la médecine libérale est le seul lieu où les mauvais gagnent autant que les bons, les sans scrupules autant voire plus que les scrupuleux, les expérimentés autant que les débutants, les parisiens autant que les Auvergnats…
L’urgence n’était certainement pas de tomber dans la démagogie populiste, mais à faire œuvre nouvelle pour que soit proclamé et assumé, le caractère pleinement libéral de l’exercice médical ; et pour que soit mise en place une vraie reconnaissance des bonnes et des mauvaises pratiques, encourageant les premières, et sanctionnant les secondes et, pour que soit enfin initié un vrai plan de carrière pour le médecin libéral.
L’avenir de la médecine est un sujet de préoccupation politique, tandis qu’il est désormais certain que celui ci se fera… sans les médecins ! »
Maître Fabrice DI VIZIO