La FMF-Spécialistes, saisie par une équipe reconnue pour sa compétence dans toute l’Île-de-France et malgré de nombreuses tentatives de prises de contacts avec les autorités, constate l’absence totale de volonté des pouvoirs publics du moindre dialogue avec les médecins depuis plus d’un an.
Au détriment des patients atteints de cancer.
La FMF-Spécialistes après échanges avec les professionnels de santé Essonniens engagés pour offrir aux malades atteints de cancer les solutions les plus confortables et les plus efficaces se désole de l’absence totale de mobilisation de l’ARS Île de France et du Ministère de la Santé pour des malades dont la prise en charge rapide est cruciale pour guérir de tumeurs malignes mortelles.
La FMF-spécialistes dénonce « en Essonne, l’ARS Île de France ferme les yeux sur les actions du groupe Almaviva qui détruit consciencieusement une organisation efficace et reconnue par les soignants du département, ce qu’illustre les 70 groupes de travail hebdomadaires organisés afin de définir le protocole de soins le plus précis et efficace pour chaque patient (dits Réunions de Concertation Pluridisciplinaires). Pire, pour justifier de ne plus donner accès à son plateau technique, le groupe Almaviva tient des propos dénigrants et diffamatoires envers quatre radiothérapeutes, repris par l’ARS sans écoute ni enquête. Almaviva fait même ces déclarations à la presse qui s’intrigue pourtant de la logique d’une situation ubuesque qui laisse des patients en déshérence. Ce sont des praticiens reconnus qui sont salis. Le contradictoire permet d’apporter la vérité pour ne pas abonder une version servie par un seul acteur certes utile et compétent mais dont les intérêts financiers semblent être la seule boussole ».
Après avoir cassé l’hôpital, l’État (qui, par l’intermédiaire de BPI France, est un actionnaire très important de Almaviva) via l’ARS Île de France poursuit la casse de notre système de santé dans sa composante libérale aussi. Comment expliquer autrement la cécité de l’ARS Île de France sur des dérives très publiques et jamais inspectées dans les cliniques d’Almaviva ?
Tout comme l’actualité récente l’illustre, le blanc-seing donné aux groupes privés se fait au détriment des malades que l’argent public devrait soutenir. Les Français, aujourd’hui conscients et informés des réalités des soignants, souhaitent que soient défendus leurs médecins qui les connaissent comme malades et comme êtres humains, pas uniquement comme GHM.
Les malades de nos régions veulent des médecins pour être pris en charge à la fois dignement et rapidement. Pas des promesses, des coquilles vides et des équipes mobiles d’oncologues lointains peu disponibles. L’engagement des jeunes médecins pour le soin ne se fera pas dans une telle insécurité professionnelle
Favoriser aujourd’hui l’exclusion de jeunes oncologues ou de jeunes chirurgiens, c’est considérer que les relations de confiance entre patient et médecin ou entre un médecin traitant et un spécialiste n’ont aucune importance. Que la médecine pour les vraies personnes n’a plus d’importance.
La FMF-Spécialistes pose la question de la volonté du Gouvernement d’empêcher les déserts médicaux ou au contraire de les favoriser, de soigner ou seulement d’administrer, d’appliquer les Plans Cancer du Président de la République ou les glisser sous le tapis rouge déroulé à des financiers dont on sait maintenant clairement que l’objectif n’est ni le bien commun ni l’intérêt général. S’il est important de structurer l’offre de soins en ville avec de grands groupes qui ont les moyens que notre Ministère de la Santé n’a plus, cela doit se faire en mettant les patients au cœur des besoins à couvrir, pas des bénéfices à générer.
Nous ne pouvons accepter que la situation se retourne contre les patients et éloigne de la médecine praticienne, les jeunes oncologues, les jeunes chirurgiens, les jeunes spécialistes qui souhaiteraient encore l’exercer !
Docteur Bernard Huynh
Président de la FMF Spécialistes
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Advocaciz
Alexandra Richert
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