Dans son plan Ma Santé 2022 Madame BUZYN propose de majorer le nombre et le niveau des exonérations de leurs cotisations retraite complémentaire vieillesse (ASV) pour favoriser l’exercice des cumulants en zones sous-denses. Pour cela elle a décidé d’augmenter le seuil de cette cotisation de 40 000 à 80 000 euros de BNC.
Coût pour l’Etat : zéro euro, et de plus économies pour les caisses de Sécurité sociale (la participation aux 2/3 des caisses pour les médecins cumulants du secteur 1 devenant nulle ) !
Exonérer les uns, c’est majorer les cotisations des autres si l’on veut maintenir l’équilibre du régime.
Et c’est un nouveau coup de canif dans le contrat conventionnel compte tenu de l’impact de la mesure sur le régime ASV !
C’est pourtant l’Etat qui n’a pas mis en place les conditions de la pérennisation du maillage territorial libéral assurant le premier recours aux soins.
C’est donc à l’Etat d’assumer.
Les médecins libéraux n’ont pas à payer l’inconséquence de nos dirigeants.
Tel que prévu ce « cadeau » du gouvernement se fera encore aux frais des médecins libéraux, actifs non retraités (dont ceux exerçant en zones sous-denses un comble) et cumulants des zones non sous-denses.
La normalité serait un financement de ces sommes par l’Etat, afin ne pas déstabiliser l’équilibre de nos régimes de retraite par de moindres cotisations.
Mais ce n’est pas l’option choisie.
La FMF demande donc à l’Etat de prendre réellement ses responsabilités et d’assumer sur ses deniers les mesures incitatives qu’il met en place.
Docteur Olivier PETIT
En charge du dossier retraite à la FMF