Le décret est paru au JO le 19/12/2018, les défibrillateurs seront bientôt obligatoires dans les cabinets médicaux.
Ou plus exactement, ils le deviennent pour tous les ERP des catégories 1 à 4, et pour les ERP catégorie 5 suivants :
- Les structures d’accueil pour personnes âgées ;
- Les structures d’accueil pour personnes handicapées ;
- Les établissements de soins ;
- Les gares ;
- Les hôtels-restaurants d’altitude ;
- Les refuges de montagne ;
- Les établissements sportifs clos et couverts ainsi que les salles polyvalentes sportives.
Le défibrillateur automatisé externe doit être installé dans un emplacement visible du public et en permanence facile d’accès, et le mode d’emploi affiché de façon visible.
Il faudra donc prévoir un dispositif antivol en plus de l’appareil si on ne veut pas le voir disparaître.
Les dates limites d’installation sont fixées aux :
- 1er janvier 2020 pour les ERP de catégories 1 à 3 ;
- 1er janvier 2021 pour les ERP de catégorie 4 ;
- 1er janvier 2022 pour les ERP de catégorie 5.
Bien évidemment, les frais occasionnés pour l’achat, la maintenance, le renouvellement des électrodes, sont à la charge de l’exploitant. L’État se décharge d’une mission de santé publique sur les professionnels libéraux.
Au-delà de l’intérêt indéniable du défibrillateur dans la réanimation immédiate et rapide des arrêts cardio-respiratoires, il serait intéressant de connaître le rapport bénéfice-risque économique d’une telle mesure : combien d’arrêts cardiaques par an dans les cabinets médicaux ? et donc combien de morts évitées par une telle mesure ? Si la vie d’un patient n’a pas de prix, le défibrillateur a un coût : de 1000 à 2000 €, que nous ne pourrons évidemment pas répercuter sur le prix de la consultation.
Une piste pour une prochaine évolution du Forfait Structure ?