Chers amis,
Nous sommes arrivés au 1er avril, avec quelques valorisations d’actes qu’il convient de ne pas louper même si elles ne vont pas changer notre train de vie, vu qu’il n’y a pas d’augmentation de l’acte-clef prévisible avant un moment. Je les avais détaillées dans un précédent Point Hebdo, mais les voici reformulées par notre ami Richard Talbot. Les 3 points essentiels sont :
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pour les médecins traitants la possibilité de coter VL+MD (soit 60+10) 1 fois par trimestre pour tous les patients de plus de 80 ans en ALD, ainsi que pour tous les patients en ALD pour pathologie neuro-dégénérative quel que soit leur âge ;
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pour les avis de consultants l’APC passe de 50 à 55 euros
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une petite majoration du CNPsy à 42,50 euros
Tout le reste n’est qu’anecdotique, même si la facturation d’un 1er dossier MDPH à 60 euros nous met du baume au cœur sur le moment.
Parallèlement le périmètre de la cotation CCP (46 euros) pour la 1ère consultation de contraception a été élargi depuis le 1er janvier 2022 : elle peut être appliquée jusqu’à l’âge de 26 ans, et même pour les hommes (consultation de santé sexuelle). A noter que les mineurs ont le droit de demander le secret sur ces consultations. Dans ce cas il faut obligatoirement éditer une feuille de soins papier avec un N° d’assuré fictif 2 (1 si c’est un garçon) 55 55 55 CCC 042/XX et il n’y a pas de dérogation si vous télétransmettez en mode dégradé, la feuille doit être envoyée à la CPAM dans le mois qui suit sous peine de ne pas être honorée.
Mais comme il ne faut pas abuser des bonnes choses, la Caisse a nettement diminué le tarif des tests antigéniques qui sont passés de C1,7 à C1,5 (34,50 euros) depuis le 1er avril, et carrément supprimé la MIS en cas de positivité. Le Covid commence à coûter trop cher apparemment. Je vous rappelle que les patients positifs au Covid doivent de nouveau être adressés au laboratoire pour PCR de criblage (recherche de variant) depuis le 21 mars.
Enfin, vous commencez peut-être à entendre parler de « Mon Espace Santé ». Il s’agit d’un module installé sur les espaces Ameli des assurés, contenant entre autres le DMP (Dossier Médical partagé) que nous sommes censés remplir à chaque consultation, et une messagerie sécurisée de santé si nous voulons converser avec nos patients et leur transmettre des documents. N’ayez pas peur, seul le médecin peut initier la conversation, et il peut y mettre fin à tout moment. N’ayez pas peur non plus nous dit la Caisse, l’espace est sécurisé. Mouais …, quand on sait que les données de 510 000 assurés ont été piratées il y a 2 semaines, je suis moins sereine. Et quand je lis que la Caisse est en train de référencer les logiciels privés (plates-formes de RDV en ligne, sociétés d’objets connectés, …) qui seront habilités à être installés sur ces espaces, pour rendre service aux patients bien-sûr !, je deviens carrément paranoïaque. D’autant que Mon Espace Santé sera d’office installé, et les assurés (dont nous faisons partie) n‘auront que 6 semaines pour s’y opposer.
Au vu de ce Point Hebdo, on comprend pourquoi il est prévu d’ajouter une année d’études aux internes en Médecine Générale. Trois ans pour apprendre la Médecine, et un an pour apprendre la Nomenclature et les « Services » de l’Assurance-Maladie (traduisez les services qu’elle nous demande de lui rendre).
Je vous souhaite une bonne semaine.