Je suis dépitée, cela fait 2 mois que je milite pour pouvoir faire du Pfizer « de proximité ».
Après avoir entendu : « pourquoi pas quand il y aura des vaccins,«
puis : « à priori c’ est ok on (la représentante du préfet) va passer voir les locaux,«
puis plus rien mais des propos rapportés par un élu : « ah mais comme vous ne vous ne voulez pas de Doctolib ® et ne pouvez pas faire 50 flacons par semaine ca ne sera pas possible !«
Je n’en peux plus de cette sclérose cérébrale de l’administration.
Faut que ça cadre avec les textes, pas d’adaptation possible.
Pas de prise en compte des spécificités médicales, sociales et psychiques d’une partie de la population cible.
Marre d’entendre : « mais les patients âgés qui peuvent venir dans votre cabinet peuvent aussi faire 10 km de plus pour aller au centre de vaccination du village voisin !« .
Je persiste : refuser aux médecins traitants la possibilité d’une vaccination « au fil de l’eau » ou même sur rendez-vous dédiés dans leurs cabinets avec TOUS les vaccins, c’est « perdre » une partie de la cible.
Je ne suis pas contre les centres de vaccination, ni même les vaccinodromes (et quand le 3SM m’a sollicité pour y prendre des vacations, j’ai répondu présente).
Mais je crois que pour une campagne réussie on a besoin aussi d’une vaccination de proximité (le fameux « aller vers ») qui peut aussi se décliner dans les cabinets médicaux (et pas que dans les bus proxivaccin).
Il y a une vaccination « prêt à porter » dans les centres et je militais pour une vaccination « haute couture » dans les cabinets.
Comme je n’en peux plus de me battre contre les moulins à vent, je vais expliquer à mes patients les plus fragiles que malgré mes efforts je ne pourrai pas les vacciner au cabinet.
Mais la vérité de ce jour ne sera peut être plus celle de la semaine prochaine. Et c’est ce que j’espère.