Le médecin à exercice isolé est seul face à son patient, et à l’image des enseignants seuls face à leur classe, ils sont manifestement peu soutenus par les institutions et autorités dont ils dépendent.
Ainsi tel médecin, victime du non respect de son droit à l’image, d’insultes et de menaces de mort sur internet s’est retrouvé seul et désemparé !
Il s’est d’abord retourné vers les services de police qui n’ont pas enregistré une plainte mais une simple « main courante »,
Puis vers son conseil de l’ordre départemental (CDOM) qui a fini par le recevoir en audition mais n’a rien fait de concret, foulant au passage l’art 56 du code de déontologie médicale repris dans l’art. 4127-56 du code de la santé publique qui précisent que « les médecins se doivent assistance dans l’adversité » , pire en « off » une solution évoquée était qu’il change de quartier !
C’est la Cellule Juridique de la FMF qui a saisi le Procureur de la République qui a heureusement pris cette demande très au sérieux et a immédiatement ouvert une procédure.
Le confrère avait également saisi le conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), mais 9 mois plus tard il serait toujours dans l’attente d’une réponse à défaut d’une action…
Je pointe ici une « inaction fautive » en pesant mes mots. Alors que l’assassinat d’un enseignant est encore dans toutes les mémoires, il s’agit bien d’une inaction coupable.
Cette passivité des institutionnels qui consiste à minimiser ou ignorer les problèmes pour se persuader qu’ils n’existent pas est devenue la norme, c’est ce que je qualifie avec ironie du « # Pas de vague » mais cette lâcheté à agir est grave, parce qu’elle illustre la fuite des responsabilités, la perte de l’autorité de l’État et de ses valeurs fondamentales, les valeurs de la République.
Dr Marcel GARRIGOU-GRANDCHAMP, Lyon 3è, CELLULE JURIDIQUE FMF