Les généralistes sont déjà noyés sous l’administratif, qu’à cela ne tienne, MadameLaCaisse, comme dirait mon ami Claude, en rajoute volontiers une couche ! Un exemple ci-dessous qui motive ce « coup de gueule ».
Une FSP mal remplie (refusée au scanner ?), selon MadameLaCaisse, par le KINESITHÉRAPEUTE et c’est au prescripteur, le médecin généraliste qu’elle est retournée ! J’espère par erreur car dans cette affaire le médecin n’a fait que prescrire et n’est pas responsable de la facturation entre l’auxiliaire médical et l’assurance maladie.
Pourtant, comme vous pourrez le constater sur la copie de cette FSP jointe :
– En ce qui concerne le médecin n’apparaît que la moitié de mon nom et mon n° ADELI.
– Alors qu’il y a l’ensemble des coordonnées du kinésithérapeute et que l’assurance maladie dispose de celles du patient dans ses fichiers.
Sur le fond, je sais la CPAM du Rhône très tatillonne sur le remplissage manuel des FSP, elle a déjà rejeté des FSP parce que VGS et MD étaient sur la même ligne…et quand les kiné écrivent aussi mal que les médecins …
Mais je m’interroge, n’aurait-il pas été plus simple de traiter cette FSP manuellement au lieu d’engendrer cette débauche d’échanges ?
Et mon pauvre patient dans tout cela, très âgé, handicapé, avec des moyens ne lui permettant pas d’attendre un remboursement de 150 €, heureusement que le kinésithérapeute a pratiqué le tiers payant ce qui évite qu’il ne soit la victime de cette « bêtise administrative ».
Je me mets aussi à la place du kinésithérapeute qui attend son règlement et dont j’admire le dévouement de venir traiter ce patient âgé à domicile, MadameLaCaisse pense-telle à la difficulté de facturer en SESAM VITALE dans ce cas ? Le kinésithérapeute n’ayant d’autre choix :
- Que d’avoir du matériel portable type TLA qui a un coût ; va-t-il investir pour quelques patients ou va-t-il à l’avenir refuser de faire des actes à domicile ? Je penche pour cette 2è hypothèse d’autant que la municipalité sur la Métropole de Lyon fait la chasse au stationnement des professionnels de santé !
- Ou d’emporter à son cabinet la carte SV du patient ce qui n’est pas autorisé !
Si la CPAM s’associe à la municipalité pour rendre l’exercice à domicile impossible aux professionnels de santé ne vous étonnez pas si demain les professionnels se désengagent de cette activité et que le maintien à domicile des plus fragiles devient impossible !
Dr Marcel GARRIGOU-GRANDCHAMP, Lyon 3è, CELLULE JURIDIQUE FMF
Je me suis aussi « fendu » d’une réponse à « mon correspondant de l’assurance maladie » que je reproduis ci-dessous :
« Madame, Monsieur,
Veuillez trouver en PJ (recto-verso) le courrier que vous m’avez adressé en date du 17 juin et qui ne m’était pas destiné.
Si je suis bien le MT de ce patient, il s’agit de soins en tiers payant du kinésithérapeute qui est le rédacteur de la FSP que vous rejetez (refusé par le scanner en raison d’un format de date non conforme au JJ/MM/AAAA ?).
La FSP en question ne comportait que la moitié de mon nom et mon n° ADELI alors qu’elle indiquait en clair les nom, prénom, adresse et n° ADELI du kinésithérapeute, Monsieur P…… T….. !
Sur le fond, ces rejets (qui pourraient être traités manuellement au lieu d’occasionner de telles erreurs) ne font que dissuader un peu plus les professionnels encore dévoués de l’exercice au domicile des patients dont l’état de santé le justifie, et j’aurai l’occasion d’aborder ce sujet qui me désole au cours des prochaines commissions paritaires locales et régionales.
Enfin dans la tradition des missives de la CPAM du Rhône, ce courrier est signé « votre correspondant de l’assurance maladie » , c’est pratique, l’auteur peut dissimuler ses erreurs sous le couvert de l’anonymat !
Veuillez agréer Madame, Monsieur, mes salutations distinguées. »