La FMF rencontré la mission Urgences à l’assemblée Nationale ce 28 août
La FMF préfère parler de soins non programmés que d’urgence et précise que l’encombrement des urgences n’est que le reflet d’une désorganisation d’un système de santé qu’il convient de réformer dans sa globalité et que les rôles des libéraux et des hospitaliers soient clairement définis
La FMF a entendu avec satisfaction notre Ministre reprendre nos propositions de RÉGULATION DE L’ACCÈS AUX URGENCES en reprenant même l’exemple du Danemark où les patients n’arrivent aux urgences qu’en ambulance.
Pour aller plus loin qu’un simple replâtrage il convient d’agir en même temps sur l’amont (l’offre) et l’aval (l’effection et les retours à domicile)
Réorganiser l’accès au système de santé et mettre fin l’ « open bar » actuel exige une éducation de la population et une organisation territoriale locale ainsi qu’une communication en temps réel entre la ville et l’hôpital ainsi qu’une étroite collaboration entre MG et Spé du territoire
Les libéraux sont prêts à une organisation territoriale des soins non programmés sous conditions d’une régulation libérale ET d’une valorisation de la prise en charge des soins non programmés
L’ amont :
L’ORIENTATION des demandes par une régulation libérale existe en Essonne, en Alsace, à ANNEMASSE, notamment, et de nombreux projets sont en cours ;
Ces systèmes sont déjà opérationnels et peuvent varier selon les territoires.
La QUALIFICATION de la demande de soins non programmés par celui qui prend en charge la demande : la régulation libérale permet une réponse adaptée
- De ce qui est du SOIN par rapport à ce qui est du SERVICE (à débattre car diverses solutions sont possibles suivant les territoires)
- De quel professionnel de santé avons-nous besoin pour répondre à cette demande
- De ce qui nécessite vraiment un passage aux urgences immédiatement
- Du délai acceptable de prise en charge pour les SOINS moins urgents
L’ aval :
Nécessite une RÉMUNÉRATION adaptée et suffisamment motivante pour trouver des volontaires
Pourquoi une majoration ? :
- Parce que bousculer l’organisation en place du médecin qui prend en charge nécessite du temps et des moyens (accueil, secrétariat, etc..) qui sont différents de ceux qu’il utilise dans son exercice
- Parce que les soins non programmés sont plus chronophages quand on ne connait pas les patients
- Parce qu’une expertise particulière est nécessaire pour bien gérer et que le risque pris par le médecin est là aussi différent : cela a une valeur
- Parce qu’aucune entreprise libérale ou artisanale ne facture de la même manière une action demandée dans les 2h00, dans les 24h00 ou dans les 8 jours
Le surcout sera largement amorti par les économies réalisées
Rappel : 250 € en moyenne pour chaque passage aux urgences à rapporter aux 25 € de la consultation du médecin généraliste ce qui laisse de la marge
Exemple :
- prise en charge dans les 6h00, X € de majoration,
- prise en charge dans les 24h00, Y €,
- prise en charge dans les 48h00 Z €
X Y Z sont à débattre mais l’acceptation du principe est une condition incontournable pour la FMF pour espérer un système opérationnel.
Il faut oublier l’obligation qui démange encore beaucoup d’élus
- car pour assurer les soins non programmés dans une période de désertification il est capital de ne pas aggraver le manque d’offre et l’obligation détournera nombre de médecins de l’exercice libéral sans que le salariat soit capable de compenser le manque de libéraux.
- et quand les départements qui encouragent le salariat des médecins auront fait leurs comptes la FMF doute qu’ils soient tentés d’étendre le système