Chers amis,
Un tout petit Point Hebdo avant de replonger dans la torpeur de l’été. Hormis le rapport Vigier sur l’accès aux soins, qui ne vaut pas la peine qu’on s’y attarde (aucune idée neuve, obsession sur le conventionnement sélectif), je n’ai pas noté de fait notable durant ce mois de juillet, de nature à modifier notre exercice.
On signale juste le rachat de la plate-forme de RDV MonDocteur par son ex-concurrent Doctolib. Je vous avais alerté autrefois sur les liens suspects entre MonDocteur et une assurance complémentaire. MonDocteur m’avait juré les grands dieux que jamais ils ne communiqueraient à des assureurs les données médicales acquises lors des prises de rendez-vous, qu’ils étaient très attentifs à l’éthique médicale, etc etc … (violons). Soit. Ces beaux sentiments ne les ont pas empêchés de se vendre à un plus offrant qui n’a pas ces états d’âme. A quand un outil de prise de rendez-vous (voire autres services) aux mains des médecins ? Et l’utiliseriez-vous ? Je vous rappelle qu’il existe par exemple une assurance santé complémentaire gérée par des médecins, La Médecine Libre avec des frais de gestion réduits au minimum ; elle n’a pas pour adhérents les 100 000 médecins libéraux. De même pour le logiciel-métier AlmaPro géré par une association de médecins libéraux sans conflits d’intérêt. Ou encore la messagerie sécurisée Apicrypt.
L’URSSAF ne prend pas de vacances, et c’est le moment de la troisième facture pour les médecins qui ont choisi de payer trimestriellement. Notre ami Richard Talbot nous alerte sur le risque de ne pas payer assez, suite à l’absence de mise-à-jour de l’URSSAF par-rapport aux nouveaux montants de CSG, ce qui entrainerait ipso facto une pénalité. Comme d’habitude, il vous explique cela tellement clairement, que ça devient (presque) limpide.
L’été est aussi la période de consultations pour des patients « éloignés de leur domicile habituel ». Généralistes, n’oubliez pas de facturer MCG (+ 5 euros), en contre-partie d’une petite bafouille pour le médecin traitant.
Je terminerai sur un certificat abusif. Il ne s’agit pas d’une contre-indication au yoga, pétanque ou autre relaxation active, qui nous font bien rigoler en général. Ici, c’est l’Education Nationale qui veut clairement se décharger de ses responsabilités sur les médecins. Elle demande de déclarer aptes les étudiants à supporter des rayonnements nocifs, des températures extrêmes, des produits biologiques (sans préciser lesquels), et même des machines dangereuses sans sécurité ! Comment un médecin peut-il attester cela ? Cette demande devrait être portée à la connaissance du Conseil de l’Ordre. Mais pour le pauvre étudiant, pas de certificat, pas d’inscription. De plus vous aurez remarqué : après la bravitude de Ségolène Royal, voici « l’inaptide » de Mme l’Education Nationale. Bel exemple de la part d’enseignants de nos enfants !
En attendant la rentrée et son cortège de certifalacon, je vous souhaite un bel été et sans doute de bonnes vacances.