La FMF a rencontré le 1er mars, le Directeur de la CNAM Thomas Fatôme et son équipe, afin de discuter sur les propositions émises par la CNAM le 8 février dans le cadre des négociations conventionnelles.
Nous avons constaté d’emblée le chemin à parcourir, tant l’Assurance-Maladie a peu à nous accorder pour rendre attractif l’exercice en libéral.
Certes la proposition d’un Gs à 30 euros constitue une avancée notable, sous réserve d’une application immédiate, mais elle arrive tardivement, alors que les médecins ont bien pris conscience que ce tarif ne constituait qu’un rattrapage de l’inflation depuis les 7 ans de prix bloqué.
Le Forfait Médecin-Traitant remanié, n’offre en moyenne que 2 000 euros supplémentaires annuels en chiffres d’affaires, voire rend perdants les médecins bénéficiant du COSCOM.
Peu de perspectives sont ouvertes aux spécialistes non généralistes qui doivent se recentrer sur les Avis Ponctuels de Consultants (APC) et se regrouper en Equipes de Soins Spécialisés (ESS), dont nous saluons néanmoins les efforts d’incitation.
Surtout la CNAM, en nous imposant toujours plus de patients et de file active, ne semble pas entendre les revendications des médecins qui aspirent à pratiquer de la qualité plus que de la quantité.
La FMF est bien consciente de la situation catastrophique, actuelle et à venir, concernant l’accès aux soins médicaux pour la population. Mais elle ne peut soutenir l’émergence d’une médecine « Low Cost », qui ne peut qu’aboutir à court terme à une désaffection des médecins pour l’exercice libéral conventionné.
Elle rappelle qu’une solution, indolore pour les finances de l’Assurance-Maladie, serait de nature à remailler le territoire en médecins : l’ouverture d’un secteur à honoraires modulables selon les patients, associée à une rémunération décente à tarifs opposables des médecins.