Point Hebdo FMF 78 du 25-01-2014


Point
Hebdo FMF 78

dimanche 26 janvier 2014

Chers amis,

Je ne vous ai pas oubliés, mais l’année commence doucement sur le
plan syndical. 2 sujets tiennent le devant de la scène.

  • Les discussions au
    Ministère avec les sage-femmes
    (qui sont devenues
    beaucoup plus offensives depuis que leurs syndicats sont
    dirigés par des hommes, soi-dit en passant). Elles réclament,
    et ne sont pas loin de l’obtenir, une reconnaissance de
    praticien de 1er recours auprès des femmes, avec le suivi, non
    seulement des situations physiologiques (grossesses, suivi de
    contraception), mais également des pathologies gynécologiques.
    La discussion a lieu également sur notre forum, entre ceux qui
    accepteraient de déléguer le suivi gynécologique
    physiologique, pour les femmes qui le souhaitent, et à
    condition d’avoir un retour d’informations systématique et un
    retour de la patiente en cas de pathologie (et non pas un
    adressage à l’hôpital). Et ceux qui pensent qu’une femme n’est
    pas un saucisson, et que seules les 6 années de médecine,
    communes aux gynécologues et généralistes, permettent une
    prise en charge globale. La FMF n’a pas encore affirmé sa
    position, mais vu les lignes qui vont suivre, on aurait
    tendance à exiger des préalables avant une éventuelle
    délégation : moyens assurés pour la coordination, et
    revalorisation substantielle de nos actes puisque nous
    assurerions alors un rôle de chef d’orchestre. Rappelons
    qu’actuellement, le prix de la Cs est celui de la sage-femme :
    23 euros ; comme si dans l’industrie un chef de service était
    payé la même chose qu’un technicien.

Ce que je retiens surtout des comptes-rendus de nos représentantes
au ministère, Alice Touzaa et Marie-José Renaudie, c’est la
réponse immuable des la DGOS (Direction Générale de l’Offre de
Soins) ou de l’ARS (Agence Régionale de Santé) lorsqu’on évoque la
nécessaire coordination entre les sage-femmes et les médecins :
pas de souci, un « formulaire » ou un « dossier en 3 volets » est en
cours d’élaboration. Dormez bien bonnes gens, on s’occupe de tout

  • On retrouve la même attitude avec la nouvelle lubie de nos
    institutionnels : le
    plan PAERPA
    : Personnes Agées En Risque de Perte
    d’Autonomie. Le summum de la technocratie : pilotage par de
    multiples organismes institutionnels (je n’en connais pas la
    moitié), budget de coordination dévolu à une cellule de
    « Coordination Territoriale d’Appui », et 100 euros pour 5 ans
    par personne âgée entrée dans le dispositif, à se partager
    entre généraliste, pharmacien et infirmier. Rôle du
    généraliste : établir un protocole de soins pour les 5 ans à
    venir, appelé « Plan Personnalisé de Soins » (PPS). Car
    bien-sûr, pour cette population éminemment instable, le
    généraliste est capable de prévoir à l’avance la prochaine
    chute ou le futur déclin cognitif. A vomir. Une formation est
    prévue pour nous (pour apprendre tous les acronymes, je
    suppose), sur le budget du DPC, ainsi qu’un outil de
    coordination, développé par la merveilleuse ASIP (l’Agence qui
    travaille sur le DMP depuis 12 ans). Je vous mets l’excellent
    résumé
    qu’en a fait un élu URPS CSMF (eh oui, quand le
    travail est bien fait, je sais le reconnaître). Mais à lire à
    distance des repas … Dernier détail : aucun chiffre officiel
    n’est avancé hormis les 100 euros pour les libéraux, mais il
    serait question du milliard d’euros pour 5 expérimentations en
    France, dont 1 dans le nord de Paris.
  • Et les dates
    FMF à retenir
    : 15 et 16 mars : AG à Lille. 10 et 11
    octobre : Congrès à Marseille.
  • Enfin, si vous souhaitez vous réunir avec vos collègues pour
    faire en commun la déclaration P4P/ROSP (Rémunération pour
    Objectifs de Santé Publique), sachez que l’A2FM a un budget
    pour cela, qui permet de rémunérer 1 expert et 1 animateur, et
    un repas < 30 euros/personne. Il vous suffit de me le
    demander.

Bonne semaine à tous.
Amitiés


Contact:

Patricia Lefébure

Tél. 06 07 65 28 72