La FMF US rappelle que l’hospitalisation privée a été le précurseur de la chirurgie ambulatoire et en reste toujours le leader

Nous assistons en ce moment à une campagne médiatique vantant les performances de l’hospitalisation publique en particulier en matière de chirurgie ambulatoire.
La FMF US rappelle la réalité des chiffres : Tous les indicateurs des ARS, sur tous les groupes d’interventions pratiquées en chirurgie ambulatoire, montrent que l’hospitalisation privée, à pathologie et intervention identique, a des taux d’hospitalisation ambulatoire supérieurs aux hôpitaux généraux et aux CHU.
Les praticiens libéraux ont développé non seulement les techniques, mais encore une organisation qui permet de réaliser la chirurgie ambulatoire dans des conditions de sureté optimales au service du patient. La tarification des actes pratiqués en ambulatoire n’est pas plus avantageuse pour le praticien libéral, ni pour l’établissement privé, car elle est inférieure à celle d’une hospitalisation complète et à celle de l’hospitalisation en établissement public.
Si le praticien libéral y recours, c’est donc uniquement pour le confort de son patient, sans déroger pour autant aux règles de sécurité.
La FMF US rappelle que la pratique de la chirurgie ambulatoire nécessite une coordination avec le médecin généraliste et les paramédicaux libéraux. Cette nécessité n’est ni reconnue ni honorée. Elle ne rentre pas plus dans les critères d’attribution du « ROSP » (Rémunération sur Objectifs de Santé Publique).
La FMF US tient à rappeler que c’est grâce aux efforts d’organisation des praticiens libéraux, des équipes soignantes, et des administrations des établissements privés que le développement de la chirurgie ambulatoire a pu voir le jour et se faire en toute sécurité. Et qu’il s’agit d’un investissement personnel de tous, avec une charge de travail supplémentaire, concentrée et importante que les « gains financiers » mis en avant oublient de prendre en considération.
La FMF US rappelle en effet que la conception française de l’ambulatoire est particulière. Les administrations de tutelle mettent en avant des comparaisons avec ce qui se passe à l’étranger, en particulier outre-Atlantique, mais oublient que la conception américaine dissocie l’acte médical de l’hébergement. Il s’agit là-bas d’une véritable externalisation dans des structures d’hébergement à proximité du plateau technique, avec une prise en charge assurantielle de ce dernier. La conception française, au contraire, est un vrai retour au domicile, sans prise en charge de l’hébergement, ce qui n’est pas du tout la même chose.
Pour aller plus loin dans l’extension technique des actes réalisées en chirurgie ambulatoire est-ce que les assurances maladie sont prêtes à franchir le pas, et à financer l’externalisation de l’hébergement ?